Airbags Takata : une plainte déposée contre les groupes BMW, Mercedes, Toyota et Volkswagen

Airbags Takata : une plainte déposée contre les groupes BMW, Mercedes, Toyota et Volkswagen

L’UFC-Que Choisir continue de s’en prendre aux constructeurs automobiles pour leur gestion jugée « imprécise, tardive et insuffisante » du rappel des véhicules équipés d’airbags Takata défectueux. Une plainte a été déposée contre Volkswagen, Audi, Seat, Skoda, Mercedes-Benz, Toyota, Lexus et Subaru.

La médiatisation de l’affaire des airbags Takata a sûrement atteint son paroxysme en janvier 2025. À l’époque, une liste de 26 constructeurs automobiles ayant utilisé des éléments défectueux dans leurs véhicules avait été publiée. Quelques mois plus tard, plusieurs autres marques semblent s’y être ajoutées. Au point que tous les automobilistes possédant un véhicule immatriculé jusqu’en 2017 – voire 2020 pour certaines Seat – sont venus à se poser la question : « L’airbag de ma voiture peut-il me tuer ? ». Car pour rappel, l’équipementier japonais mis en cause a utilisé des cristaux de nitrate d’ammonium pour créer le gaz censé gonfler les coussins des airbags. Une technologie bien moins coûteuse que celle utilisée par les concurrents. La matière utilisée est pourtant particulièrement instable. Lors du déclenchement des airbags, la capsule peut exploser et projeter des bouts métalliques sur les occupants du véhicule.

Un décès dans les DROM à bord d’une Toyota

Rien qu’aux États-Unis, l’Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) a attribué 28 décès et au moins 400 blessés à ces airbags défectueux. Plus récemment encore, l’UFC-Que Choisir fait mention d’un décès tragique fin mars 2025, en Guadeloupe, à bord d’une voiture Toyota. Après avoir déposé en début d’année une plainte contre Citroën – et le groupement Stellantis de manière plus large –, l’association annonce mi-mai 2025 se lancer dans une procédure similaire contre quatre autres constructeurs. Il s’agit du groupe BMW (sans Mini) ; du groupement Volkswagen avec également Audi, Seat et Skoda, ainsi que de Toyota et ses marques associées Lexus et Subaru. En avril dernier, le gouvernement français avait alors imposé l’immobilisation de milliers de véhicules de la marque à l’Etoile et du constructeur nippon. La réaction des marques visées est jugée « tardive, volontairement opaque et incomplète » par l’UFC-Que Choisir.

Mise en danger délibérée de la vie d’autrui

Dans le détail, l’association constate avec regret « qu’aucune mesure de rappels sous « stop-drive » (avec immobilisation du véhicule) n’a été mise en place sur le territoire français, avant l’injonction du ministre chargé des Transports et l’arrêté ministériel du 9 avril 2025, bien que des campagnes similaires aient été engagées dès 2014 au Canada, par exemple. » Ces dernières avaient pourtant été faites, entre autres, par BMW ; aujourd’hui visé par la plainte en France. Volkswagen a attendu le 14 février 2025 pour demander l’immobilisation des véhicules, mais sans effectuer de campagne d’information publique. Mercedes et Toyota auraient de leur côté effectué un rappel pour trop peu de véhicules. De manière générale, et comme expliqué au début de cet article, la liste complète des modèles concernés serait bien plus longue que celle annoncée par les constructeurs.

L’UFC-Que Choisir va même plus loin en accusant des marques d’avoir continué à équiper des véhicules d’airbags Takata jusqu’en 2017, année de mise en faillite de Takata, voire jusqu’en juin 2020 pour Seat en particulier. « Il faut désormais que chaque acteur et chaque professionnel agisse et réponde de ses manquements dans ce scandale. Des millions d’automobilistes ont été et demeurent exposés à un risque mortel tout aussi insoupçonnable qu’inconsidéré, sans jamais que ces constructeurs ne prennent l’initiative ni n’assument la responsabilité d’informer normalement et loyalement les consommateurs. Cela ne saurait rester impuni », martèle dans un communiqué Marie-Amandine Stévenin, la présidente de l’UFC-Que Choisir. Les plaintes concernent des pratiques commerciales trompeuses, la tromperie aggravée et la mise en danger délibérée de la vie d’autrui. L’association demande, par ailleurs et à nouveau, la création d’une commission d’enquête parlementaire. Les pouvoirs publics sont aussi visés.

 

Source : Auto Infos
Auteur :
Jérémy Lequatre-garat
Date : 19/05/2025

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