Avec un Stop drive, le gouvernement frappe fort sur l’affaire des Airbags Takata

Avec un Stop drive, le gouvernement frappe fort sur l’affaire des Airbags Takata

Après Stellantis et Mercedes, le ministère des transports oblige les constructeurs Mercedes et Toyota à un stop drive pour changer les Airbags Takata qui équipent leurs modèles commercialisés entre 2001 et 2018, dont les populaires Yaris et Classe A. Le gouvernement passe à la vitesse supérieure face au danger des airbags Takata. Un nouvel arrêté impose des mesures strictes à 30 constructeurs pour accélérer les rappels, notamment dans les territoires d’Outre-mer où les risques sont accrus. Au total, plus de 2,3 millions de véhicules sont encore concernés en France. Entre immobilisation obligatoire, sanctions financières et plateformes d’information, l’heure n’est plus à la négligence.

Le Ministère des Transports a publié ce 9 avril un arrêté visant à accélérer le remplacement des airbags défectueux de marque Takata.

Une décision lourde de conséquences pour les constructeurs, qui se voient désormais imposer une série d’exigences destinées à améliorer l’efficacité des campagnes de rappel en cours, notamment celles assorties d’un « stop drive », c’est-à-dire une interdiction de circulation immédiate du véhicule.

Stop Drive pour Toyota et Mercedes

Les constructeurs automobiles Toyota et Mercedes vont devoir immobiliser à leur tour des milliers de véhicules en France pour changer leurs airbags, rendus dangereux par des airbags défectueux, a indiqué jeudi le ministère des Transports. Comme l’ont déjà fait Citroën et Volkswagen, Toyota et Mercedes vont notamment devoir identifier et rappeler «prochainement» vingt modèles commercialisés entre 2001 et 2018, dont les populaires Yaris et Classe A, en déconseillant à leur propriétaire de rouler tant que la réparation n’a pas été faite.

Un arrêté qui s’applique à 30 marques

L’arrêté s’applique à 30 marques automobiles, dont plusieurs grandes enseignes du marché français. Renault est épargné. Les constructeurs doivent désormais :

– Identifier tous les véhicules équipés d’airbags Takata au nitrate d’ammonium stabilisé ayant dépassé leur durée de vie sécuritaire.

– Envoyer un nouveau courrier aux propriétaires pour leur demander explicitement d’arrêter de conduire leur véhicule.

– Mettre en ligne une plateforme publique de vérification par numéro VIN, précisant si le rappel est assorti d’un « stop drive ».

– Déployer un système d’information centralisé assurant un suivi complet du processus de remplacement.

– Fournir une attestation de remplacement dans les 24h suivant la remise du véhicule au client.

Ces nouvelles obligations s’accompagnent d’un dispositif de sanctions financières en cas de non-respect. Le Ministère indique que des astreintes pourront être infligées, comme cela a déjà été le cas en Guadeloupe, où un constructeur non identifié s’est vu infliger une première amende de 315 000 euros pour absence de structure de réparation locale.

Un enjeu sanitaire urgent, surtout en Outre-mer

Les conditions climatiques spécifiques des départements et régions d’Outre-mer (chaleur et humidité) accentuent la dégradation des airbags concernés. À ce jour, 80 000 véhicules y circulent encore avec des équipements à risque. En métropole, ce sont 2,3 millions de véhicules qui restent à traiter.

À la demande du Service de surveillance du marché des véhicules et des moteurs, plusieurs groupes ont d’ores et déjà généralisé les « stop drive », parmi lesquels Stellantis et Volkswagen. Mercedes et Toyota devraient suivre, tandis que les modèles Chevrolet font l’objet d’une surveillance accrue.

Des synergies avec les réseaux et les assureurs

Depuis fin février, les centres de contrôle technique participent activement à la sensibilisation des conducteurs : 70 000 alertes ont été intégrées aux procès-verbaux de mars 2025, représentant 3,6 % des véhicules examinés. L’affichage en centre complète le dispositif.

Par ailleurs, le Ministère a initié une collaboration avec les assureurs via l’AGIRA pour obtenir les coordonnées des propriétaires, même en cas de changement d’adresse ou de vente du véhicule. Une convention encadre strictement l’utilisation de ces données, conformément au RGPD.

Les professionnels de l’après-vente sont en première ligne pour assurer le remplacement des airbags. Le Ministère insiste : la réparation est totalement gratuite pour les automobilistes et mobilise généralement le véhicule moins d’une demi-journée. Il est donc urgent que les réparateurs partenaires des marques concernées se tiennent prêts à gérer un afflux possible de demandes dans les semaines à venir.

Source : auto-infos

Date : 10/04/2025

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