Freinages intempestifs : le ministère des Transports lance un questionnaire pour recenser les incidents
Face à la multiplication des signalements de freinages automatiques non désirés, le ministère des Transports appelle les automobilistes à témoigner. Un questionnaire en ligne doit permettre au Service de Surveillance du Marché des Véhicules et des Moteurs de mieux cerner l’origine du phénomène.
Ces derniers mois, plusieurs automobilistes ont rapporté des cas de freinages intempestifs survenus sans raison apparente, parfois dans des conditions de circulation normales. Ces interventions inopinées des systèmes d’aide à la conduite, censées prévenir les collisions, peuvent au contraire générer des situations de danger pour les conducteurs et les autres usagers de la route.
Le Service de Surveillance du Marché des Véhicules et des Moteurs, rattaché au ministère des Transports, a ouvert dès le mois d’août une série d’investigations techniques pour comprendre ces incidents. Les analyses portent notamment sur d’éventuelles défaillances logicielles, des problèmes de calibration des capteurs ou encore des facteurs environnementaux susceptibles de perturber les systèmes d’assistance au freinage automatique. Des tests physiques sur véhicules complètent ces études afin de reproduire les conditions des incidents signalés.
Une collecte structurée des témoignages
Pour appuyer cette enquête, le SSMVM met en place un questionnaire en ligne, désormais accessible sur le site du ministère. Il vient compléter la procédure de signalement par courrier électronique déjà en service. L’objectif : faciliter et uniformiser la remontée d’informations provenant du terrain.
Les automobilistes concernés sont invités à renseigner le modèle de leur véhicule, les circonstances mais aussi si des interventions ont été déjà réalisées telles qu’un recalibrage de capteurs ou un passage en atelier.
Ces données permettront aux équipes techniques du ministère de déterminer l’ampleur et la récurrence des problèmes observés.
« Ces systèmes de freinage automatiques sont conçus pour sauver des vies, ils ne doivent jamais les mettre en danger », rappelle Philippe Tabarot, ministre des Transports.
Ce dernier souligne que ce recensement élargi doit permettre de détecter d’éventuels défauts structurels et, le cas échéant, d’apporter des solutions correctives en lien avec les constructeurs et les équipementiers.
Le ministère espère que la participation des automobilistes contribuera à renforcer la fiabilité des systèmes d’aide à la conduite dont la généralisation soulève de nouveaux enjeux en matière de sécurité et de maintenance.
Source : Auto Infos
Date : 22/10/2025
